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Le monde d'Aphia
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  • Bienvenu dans un monde conçut avec l'amour et la passion pour les arts en tout genre. Je vous propose ici de découvrir mes créations, mes expériences. Tout commentaire positif ou négatif est le bienvenu.
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6 décembre 2015

Analyse n°2: The Scrabble Game - David Hockey

Photo_10

The Scrabble Game est un photo collage de 99,1 x 147,3 cm réalisé en 1983 par David Hockey.

Cette artiste est d’abord connu comme étant un peintre, puis en tant que photographe.

Il appartient au courant du Pop Art. 

 

Le Pop art est un mouvement artistique qui a émergé au milieu des années 50 en Grande-Bretagne et,

en parallèle vers la fin des années 50 aux États-Unis.

Le Pop art a contesté les traditions en affirmant que l'utilisation d'éléments visuels 

de la culture populaire produits en série est contiguë 

avec la perspective des beaux-arts depuis que le Pop art enlève le matériel de son contexte et isole l'objet,

ou le combine avec d'autres objets, pour la contemplation.

Le concept du Pop art se présente plus dans l'attitude donnée à l'oeuvre que par l'oeuvre elle-même. 

 

Cette oeuvre relate une partie de scrabble entre l’artiste, 

deux de ses amis (le couple David Graves et Ann Upton) et sa mère, 

venu lui rendre visite en Californie pour Noël. 

Il prend son quotidien, il utilise le polaroïde.

La maman de l’artiste aimait bien jouer à ce jeu, 

c’est pour cela qu’il a décidé d’en faire un photo-collage.

Il a lui aussi participé, en étant davantage concentré sur son photo-collage que sur la partie,

sa main en bas en témoigne. 

Il pensait que le Scrabble était un bon sujet parce que c’est un jeu

 qui s’apparente au procédés du photocollage,

à savoir assembler des lettres pour former un mot.

Le photomontage est tributaire de la partie.

D’habitude les photographies sont rectangulaire,

hors la sienne à une drôle de morphologie qui peut nous faire penser 

à des pièces de scrabbles qui sont assemblés.

Il n’y a aucune différence entre les pièces du jeu et les pièces du montage.

C’est une mise en abîme, une structure dans la structure qui donne un écho dans le photo-montage.

 

Cette oeuvre montre une scène qui se passe à l’intérieur,

et qui est focalisé sur les personnes autour d’une table et du plateau de scrabble.

Seule une photo d’une fenêtre en arrière plan nous détache de cette scène 

et ramène un espace extérieur.

 

David Hockney a donc pris plusieurs photographies de la scène 

et les a ensuite toutes assemblés.

Chaque photographie est un plan rapproché sur une personne ou un objet.

Ainsi, l’oeuvre est constituée d’une multitude de fragments qui forment un tout. 

Tous les détails ont leur importance. 

Par l’accumulation de fragments.

 

The Scrabble Game possède une continuité.

 On peut facilement imaginer son prolongement.

 Ainsi, l’oeuvre parait plus grande, le spectateur est comme immergé

 à l’intérieur de l’espace représenté.

 L’artiste implique le spectateur qui se met en faites à sa place durant le jeu.

 Le spectateur partage les lettres avec l’artiste, ainsi, il est projeté dans la scène.

 

Cette oeuvre est, par son procédé, empreint au cubisme.

En effet, la représentation de l’espace est déconstruite, 

la perspective se démultiplie en plusieurs points de vues, les personnages

 et les objets sont vues sous différentes facettes. 

 

Il nous montre ce que l’on aurait pas vu dans une seule photographie.

Il multiplie les points de vue et augmente le temps à l’intérieur de la scène. 

L’artiste ne représente pas seulement une simple partie de scrabble, 

mais une  partie de scrabble en train de se jouer. 

Les différentes photos restituent la scène dans sa durée. 

On observe d’ailleurs les changements de couleurs et de lumières entre chaque photos. 

Il décompose pour ainsi dire le mouvement des personnes et des objets. 

On peut observer les visages changer, la gestuelle des mains,

 le cendrier bouger de place et se remplir, 

le plateau de scrabble tourner. Seul le chat semble être resté passif. 

Cette oeuvre rend compte du temps qui passe et de l’évolution du corps dans l’espace. 

Hockney introduit une narration dans son oeuvre, il raconte une histoire. 

L’oeuvre suggère un temps long, une partie de scrabble étant plutôt lente. 

Hockney a donc pu pendant tout ce temps emmagasiner tous les regards et expressions. 

Il rend les personnes très vivantes. 

Il s’intéresse aux attitudes des personnes dans le jeu. 

On voit David Graves, Ann Upton et la mère de l’artiste avec de multiples expressions. 

Leurs visages couvrent toute la gamme des émotions. 

Chacun d’eux passe du rire à la réflexion, de l’agacement à la joie de gagner. 

Certains mots lisibles sur le jeu se rapportent aussi à ces différentes émotions

 comme sanglots, vexer, et renfrogné.

 

Tous les mouvements décomposés se retrouvent à l’intérieur d’une seul image. 

Cette oeuvre montre que le mouvement avec la décomposition 

de la marche à la manière des chronophotographies. 

Par rapport au mouvement, The Scrabble Game peut aussi se rapprocher du futurisme. 

Cette oeuvre apparait comme une autobiographie. 

L’artiste nous plonge dans son univers, avec sa famille. 

Il nous fait partager une scène quotidienne. 

Les personnes qu’il représente étant exclusivement ses proches, 

son art rend compte de ses rencontres. 

Sa mère a effectivement fait l’objet de beaucoup de portraits.

 

L’artiste est présent, c’est une présence subjective. 

On peut voir le déplacement de son regard. 

C’est la mise en scène d’un acte de photographie. 

Le véritable sujet n’est pas ce qui est vu mais ce qu’on peut voir, 

donc ce n’est pas réellement la partie de scrabble mais ce qu’on peut voir à travers. 

Il s’attarde sur sa maman. Il établit une hiérarchie. 

Ce sont les personnes sur lesquels le photographe veille. 

On parle de relation inter-humaine, des relations humaines. 

Il raconte tout cela de manière poétique à l’aide de la photographie.

 

L’artiste témoigne aussi bien de son intérêt pour la représentation de l’espace 

que de son intérêt pour la représentation des personnes. 

Cette œuvre est comme une synthèse de ses aspirations. 

Avec ce photocollage,

 il a pu s’affranchir de l’espace conventionnel de représentation en déconstruisant l’espace. 

Il a pu insérer du mouvement dans une image en deux dimensions.

 Il intègre le spectateur grâce à une grande image et a des bordures indéfinies. 

Il montre son intérêt pour les attitudes des personnes.

 

Ce montage est la relation inter-humaine dans un espace temps donnée.

 

 

 

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